Chocs, sollicitations mécaniques répétées, attaque d’insectes xylophages ou de microorganismes… de nombreuses causes peuvent engendrer des altérations structurelles qui nuisent à la stabilité d’un objet.

Afin de respecter la construction d’origine des objets, nous ne collons jamais un assemblage qui n’était que chevillé. Pour cette raison, le démontage est un moment privilégié pour faire un constat d’état détaillé des différentes altérations des assemblages. Nous le pratiquons sans systématisme mais de façon à intervenir sur les éléments défectueux.

Un bois fragilisé est d’abord consolidé par imprégnation d’adhésif. Les éléments lacunaires sont reconstitués en bois : nous privilégions pour cela la technique de comblements par petites baguettes, la multiplicité des plans de collage offrant une excellente solidité à la pièce finale. Le bois employé, de même que le niveau d’intervention, sont ajustés selon la fragilité de l’objet et selon qu’il doit simplement être exposé, mis en mouvement ou encore utilisé quotidiennement.

L’aspect final est ajusté aux objectifs d’exposition. Les éléments ajoutés sont systématiquement identifiables, soit par l’emploi d’un matériau différent, soit grâce à un marquage ou encore par un revêtement de surface visible sous rayonnement ultraviolet. Les techniques numériques permettent une grande gamme de reconstitutions ayant l’avantage de s’ajuster parfaitement aux pièces anciennes. Il est ainsi possible de refaire des moulures et ornements ou de combler un pied manquant par fraisage numérique.

Exemples de réalisations